vendredi 31 juillet 2009

Le jour J...

Ça y est... le déménagement est chose du passé. Mercredi le 29, les déménageurs sont arrivés pile à l'heure, ont chargé le camion de 27 pieds en 4 heures comme prévu. Le lendemain, ils se sont pointés au site d'entreposage avec un joli 5 minutes d'avance et ont tenté de tout faire rentrer dans l'espace de 10X20 pieds... en vain. J'ai dû louer un petit espace supplémentaire qui me permettra de vider ma fourgonnette des trucs qui n'entraient pas dans le camion et de libérer la chambre que Jules et moi occupons chez l'ami Benoit. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, le déménagement m'a coûté quelques centaines de dollars de moins que ce que j'avais prévu. Cool hein?
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C'est à 21h00, toujours le 29, que j'ai refermé derrière moi la porte de la petite maison rouge qui n'est plus la mienne. J'avais prévu quelques larmes pour ce chapitre qui se terminait et, par précaution, je ne m'étais pas maquillée ;O) Mais étrangement, rien... même pas une toute petite. Je lui dis adieu et ... rien non plus. Alors je pris la route, sans regret et sans fébrilité non plus... trop crevée pour sentir quoique ce soit d'autre qu'un grand besoin de prendre une douche.
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Si le déménagement s'est bien passé, le trajet m'en fit voir de toutes les teintes, surtout du noir, du gris et du blanc éblouissant. Ce soir là, j'eus l'impression que quelque chose se liguait contre moi ou du moins, me faisait passer un test d'endurance J'avais à peine quitté North Hatley, que la pluie se mit à tomber. Il était 21h00. Habituellement, j'évite de conduire la nuit car je n'y vois rien, enfin, presque. Ajoutez une chaussée mouillée dans laquelle se reflète la lumière des phares des voitures qui arrivent à contresens et vous avez un aperçu de ce que je considère comme l'enfer. Malgré tout, je poursuivis ma route, essayant tant bien que mal de me guider sur la ligne médiane qui avait la manie de disparaître sous la lumière aveuglante des voitures que je croisais. Près de Magog, premier détour à cause de travaux et de routes barrées. Je suivis les panneaux qui indiquaient la route à prendre jusqu'à ce que mon GPS m'indique un autre itinéraire que je suivis aveuglément. Erreur... Après 15 minutes d'errements, j'aperçus une pancarte DÉTOUR et fis la sourde oreille aux instructions de mon navigateur.
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Lorsque Bromont fut en vue, je décidai de faire un arrêt au Van Houte. Mon dîner (merci Baladine d'avoir oublié ta pizza chez moi) était loin et j'avais un mal de chien à me concentrer sur la route. Un café corsé et une brioche à la cannelle firent l'affaire. La pluie était toujours là et, en voulant reprendre l'autoroute vers Montréal, je ne sortis pas au bon endroit au 2e et nouveau rond point. Je fis demi-tour, pris le 1er rond-point et m'engageai sur une route qui rapidement me fit comprendre qu'elle était fausse. C'est en revenant sur mes pas que je vis la petite pancarte qui indiquait la bonne voie pour reprendre la 10. Fiou...
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Durant plusieurs minutes, tout alla pour le mieux. J'avais un peu plus d'énergie, je m'étais presque habituée à ne rien y voir et les miaulements incessants de Jules me tenaient compagnie comme une musique lancinante. Dans la nuit noire, je vis à l'horizon des panneaux indiquant une nouvelle sortie. C'est après que je l'eus dépassée, que du coin de l'oeil j'aperçus un témoin lumineux dans mon tableau de bord. L'indicateur du niveau d'essence était couché à bâbord et le pictogramme montrant une pompe à essence était coloré en rouge. À ce moment, des larmes auraient été légitimes, mais c'est un éclat de rire qui fusa. C'était trop, comme une blague de série B. La pluie, la noirceur, les détours, les lamentations de Jules, l'épuisement... Valait mieux en rire!
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Que pouvais-je faire d'autre que poursuivre ma route? J'avais fait le plein la veille, il était impossible que mon réservoir soit vide à moins qu'il ne soit percé. Je n'avais décelé aucune odeur d'essence et je conclus que c'était ma jauge qui ne répondait plus. C'est alors que l'aiguille passa à tribord, ce qui confirma mes doutes.
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C'est finalement à 1h00 du matin que j'arrivai chez Benoit, crevée mais soulagée. Jules cessa de miauler dès qu'il fut libéré et partit se cacher derrière le divan qui allait être mon lit pour les prochaines semaines.
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Ce sera le 5 août prochain que débuteront les visites de propriétés en compagnie de Grande Soeur et de Bôf-Adoré. D'ici là, un peu de repos, des retrouvailles avec ma Jéromienne et des balades sur la 117, quidée par mon nouveau co-pilote que je ne promets pas de toujours écouter.
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PS 1: Je vous promets des photos dès que j'arriverai un endroit pour brancher mon portable sur internet.
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PS2: Vous devrez être indulgents... j'utilise l'ordinateur qui est au commerce de l'ami Benoit, mes billets risquent d'être moins peaufinés et il se peut même que Grand Frère y trouve quelques fautes.

mardi 28 juillet 2009

Avant de partir...

Malgré le temps qui filait à toute allure, je tenais absolument à aller dire aurevoir à Pixel avant de quitter l'Estrie.
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En remplissant des boites, je tentais de déterminer à quel moment je pourrais passer chez Mélanie pour aller faire une dernière caresse à ce p'tit homme qui, dans mon coeur, est encore "mon" chien.
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Puis, dimanche, alors que je prenais une pause sur ma terrasse, je perçus un mouvement dans le stationnement. Quelques secondes plus tard, une petite chose dorée grimpait à quatre pattes l'escalier et se jetait sur moi, visiblement très très heureuse de me revoir.



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Mélanie eut la bonne idée de me rendre visite après avoir vu l'ajout du "VENDU" sur la pancarte au devant de ma maison.
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C'est ainsi que je passai ce dimanche après-midi, vidant les placards et remplissant des boites et le bac à recyclage. Mélanie en profita pour prendre ses courriels qui s'accumulaient dans sa boite de réception depuis trois semaines et Pixel, pour reprendre ses habitudes comme si ma maison était encore la sienne.
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PS: Ce sera demain que l'équipe de déménageurs viendra vider la maison. Je vous reviendrai bientôt, promis...

vendredi 24 juillet 2009

La vengeance...



... est douce au coeur de l'indien du raton laveur et ... c'est un plat qui se mange froid, même s'il s'agit d'une chaise recouverte de faux cuir.
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Le message est clair... mes ratons n'ont pas apprécié le vieux bloc de toffu que j'ai déposé sur la galerie à leur intention. Je crois comprendre qu'ils auraient préféré la moulée pour chats.
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jeudi 23 juillet 2009

Trésors épistolaires...


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Dans un grand coffre de plastique, côtoyant une boite de boules à mites, j'ai découvert un vrai trésor. Des lettres, tout plein de lettres... de Josée-Ninon, de Lise, de Diane et de Lina. Aussi de Sylvie D., de Flo, de Jacques et de Luce. D'autres, de Maman, de Grande Soeur, de tante Laurette que j'aimais tant, d'Isabelle et de Sabrina.
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Il y avait aussi cette lettre et un message grifonné sur l'endos d'un paquet de cigarettes, les deux signés de mon ami Ubald aujourd'hui décédé.
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J'ai relu des mots qui parlaient d'amour, de passion et de désir. D'autres, de chagrin, de regrets et de sentiments inaliénables. Parfois écrits par des amoureux, certains par des amants dont quelques uns furent éconduits.
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Puis je mis la main sur ces trois ou quatre enveloppes brunes qui, à l'époque me firent tant rêver.
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Cependant, le véritable trésor, celui qui m'a profondément émue, fut la découverte d'un court message. À première vue, il n'avait rien d'extraordinaire: si son ton était joyeux, son contenu lui, semblait banal. Mais ce petit bout de papier, aussi précieux que rare, représente tout ce qu'il me reste de celui qui l'a écrit...mon Grand Frère Disparu.
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PS: Dieu sait pourquoi, cette photo est cliquable...

dimanche 19 juillet 2009

Dépendaison de crémaillère...

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Ce matin, ma salle à manger ressemblait à peu près à ça... En fait, je me demande bien pourquoi j'écris "ressemblait" puisqu'elle est encore dans le même état.
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C'est qu'hier, des amis ont répondu à mon appel au secours et sont venus me prêter main forte pour préparer mon déménagement prochain.
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Après que je leur ai promis, juré et presque craché, que l'escabeau était solidement fixé, trois courageuses se sont attaquées au grenier. Enfin, quand j'écris "solidement fixé", je voulais dire qu'il était bien appuyé au sol et au mur et que les deux petits bâtonnets de bois cloués sur le plancher devaient suffire à empêcher les pattes de glisser. C'est donc en toute confiance que la plus peureuse téméraire, ma Baladine, grimpa sur le deuxième barreau pour attraper les trucs que lui tendait un Ange Aérien, avant de les refiler à Emma.
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Un étage plus bas, Carmina maniait le scrouncheux que certains désignent comme un dévidoir à ruban. Mais nous, quelques bières aidant, on préférait se crier, d'une pièce à l'autre:
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-Hé! kiskiapris le scrouncheux?
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Heureusement, on en avait deux. Pas des bières... des scrouncheux!
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Pendant ce temps, Stef jouait avec le feu. Un vrai gamin! Tout y est passé: des vieilles planches trouvées sous la galerie, des talons de chèque datés de 1999, des chemises de carton. Mais il faut que je vous confie quelque chose: il nous a fallu sortir le "banc de scie" dehors. Pourquoi? Parce que môssieur trouvait qu'il serait long et ardu de recouper des pièces de bois de 3X10, probablement des anciennes marches, avec une égoïne. Pfff... où sont les vrais mecs! Je vous le demande!

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Après avoir repris des forces grâce à la délicieuse salade apportée par Baladine, deux volontaires se sont précipités sur les assiettes sales. Ici, on peut admirer le sérieux qu'y ont mis Rich et l'Ange. Ciel! Pourquoi s'encombrer d'un lave-vaisselle?
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Certains de mes amis ont fait preuve d'initiative... en prenant des pauses improvisées. Heureusement, Rich veillait à ce que ça ne s'éternise pas.
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Voilà ce que Stef a trouvé sous l'espace-débarras de la galerie arrière. Hé! Je ne savais même pas que j'avais encore cette petite brouette! Généreux, il a offert de me débarrasser de certains morceaux de bois, de sacs de terre éventrés, de vieux poteaux de rampe et de quelques autres trucs qui dorénavant, s'accumuleront chez lui. Cool!!
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Le salon, à l'étage, s'est vite retrouvé nu.
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Et le grenier, vidé de ses boites de décorations de Noël, des meubles entassés, des archives de l'entreprise et de son ... squelette!
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En fin d'après-midi, la pause était vraiment méritée, ça se humait sentait. Même mon amie Céline est venue nous saluer après sa journée de travail et vérifier si tout avait été fait selon les règles de l'art. On a arrosé ça!
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J'ai fait le nécessaire pour que personne ne souffre de déshydratation. Certains ont préféré ce liquide:
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D'autres, celui-là:
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Évidemment, je me suis assurée que mes amis consomment au moins 2 ou 3 portions de légumes dans la journée. Un peu de sel iodé pour éviter le crétinisme et voilà... des esprits sains dans des corps gras sains.
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Pendant que nous refaisions le plein et le monde, un feu crépitait joyeusement à nos côtés. Dans ses flammes disparaissaient l'inutile et l'encombrant, le passé simple et le décomposé.
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À la fin de la journée, jugeant qu'ils avaient mérité leurs croûtes, je mis au four de succulentes pizzas que j'eus l'immense satisfaction de ne pas cuisiner. Merci Baladine d'avoir pillé ton congélateur de ses pizzas Ristorante. Dis... tes enfants, ils mangeront quoi cette semaine? Euh... y a un fonctionnaire de la DPJ parmi mes lecteurs?
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Et, quoi de plus agréable pour finir la soirée, qu'un jeu de société? Ha! ce que nous nous sommes amusés! C'était, comment dirais-je... grisant! Oui, c'est ça, grisant!
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Le jeu était assez simple: il suffisait de dénicher deux ou trois pots, boites ou autres récipients contenant de la monnaie. Beaucoup de monnaie, de préférence. Puis, dans un sac remplis d'accessoires cylindriques faits de plastique transparent, nous plongions la main et choisissions un paquet au hasard. On pu y déchiffrer les inscriptions: 1, 5, 10 ou 25. C'est à ce moment que le jeu commença réellement. Une frénésie s'empara alors des joueurs qui se mirent à trier les sous, à en piquer dans le tas du voisin et à se dépêcher de les insérer dans les accessoires dits "gripsous".
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Tout se déroula bien, ou plutôt roula rondement jusqu'à ce que ... plus de gripsous d'un sous. C'est là que toute l'expérience et la dextérité d'Emma furent mises à contribution. Ainsi, à peine sa corvée de vaisselle terminée, elle vint tenter d'enseigner aux amis la technique pour rouler cinquante pièces d'un sous dans un rectangle de papier. Faisant contre mauvaise fortune, bon coeur, ils s'y essayèrent. Mais croyez-moi, le résultat ne fut pas toujours joli-joli. Oh! que non...
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Merci à mes copines Emma, Mon Ange, Baladine et ma belle Carmina. À vous aussi les gars, Stef et Rich. Sans vous, je n'y serais pas arrivée. Vous avez mis vos muscles, votre tête et votre temps à mon service. Votre bonne humeur, vos rires et votre amitié ont fait de cette journée, un moment de pur bonheur.
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Euh... ça vous dirait qu'on remette ça? Disons dans un mois ou deux? Quelque part dans le Nord?

jeudi 16 juillet 2009

Organisation étof-Fée…


Pendant que Paule déambulait à travers les pièces de la petite maison rouge qui est dorénavant la sienne, imaginant sa nouvelle cuisine, les chambres qu’elle fera aménager dans ce qui est encore mon atelier de couture et qu’Elmut, son fils, mesurait, prenait des notes et dessinait des plans, moi, je dressais les miens.

Ma presque demi-douzaine de copines et copain qui me donneront un coup de pouce samedi, ne risquent pas de se les tourner. De la cave au grenier, il y en aura pour tous les goûts et … les dégoûts!

Hier, d’un air soucieux, Baladine me demanda si j’allais leur dire ce qu’il y aurait à faire!!! Comment? Ai-je pensé! Elle ne connaît pas mon don inné pour la planification?

-Chère amie, avais-je envie de lui rétorquer, sache qu’organiser, déléguer, diriger, commander et faire travailler les autres pendant que je m’amuse réfléchis, ça, ça me connaît. À la fin de leur convalescence, mes anciens employés pourront te le confirmer.

Pffff… Moi? Ne pas avoir de plan!!!


mercredi 15 juillet 2009

Rien à cacher?

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Malgré ce qu’on pourrait croire au premier coup d’œil...


... rien n’est jamais aussi ordonné, bien classé, limpide et net qu’il n'y parait.


Car on a tous…
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...un squelette dans son placard grenier…

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dimanche 12 juillet 2009

Blanche-Neige et sa tribu...

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Mon ami Blanche-Neige m'a proposé de venir démonter ma table de coupe cet après-midi. Avec l'aide de sa gang, le tout s'est fait en un tour de main.
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Petite-So s'est portée volontaire pour manier la "dévisseuse", GrandEve a fait équipe avec son papa pour transporter les lourds panneaux de bois et MoyennAne a déboulonné, parfois avec une longueur d'avance, les supports latéraux...
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Comme par magie, les rouleaux de tissus se sont retrouvés ensachés et bien empilés, prêts à faire le long voyage vers leur futur atelier.
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Merci Blanche-Neige, merci les filles. Vous m'avez rendu un fier service. Ce sera avec un immense plaisir que je vous reverrai là-bas, dans le Nord.
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Bon été...

samedi 11 juillet 2009

Dernière visite chez Sylvie...

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Sur le coup de 10h, cet avant-midi, j'arrivais en vue de St-Georges de Windsor. Chaque fois que je fis ce trajet qui me conduisait chez ma "Super-couturière-Sylvie", je regrettais de ne pas avoir mon appareil photo. Le panorama y est grandiose.
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Cette route, il y a peu de chances que je l'emprunte à nouveau mais cette fois-ci, j'avais ce qu'il faut pour l'immortaliser. Voici le coin de pays de Sylvie.
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Dans son atelier se trouvait une de mes machines à coudre industrielles. Celle-ci sert à faire les ourlets des vêtements fabriqués en tissu extensible. Elle porte le nom de "coverstich". Imposante et incroyablement lourde, je dus retirer la tête et le support à bobines de fil de leur base pour qu'on arrive à la caser, en pièces détachées, dans ma fourgonnette. Merci à Luc et aux deux jeunes hommes qui ont dû faire travailler leurs muscles et ... leur cervelle pour trouver une façon de loger la table à l'arrière de mon bazou.

Cette dernière visite à St-Georges m'aura permis de dire aurevoir à cette collaboratrice minutieuse, généreuse, professionnelle et vraiment sympathique que j'ai côtoyée pendant plus de six ans. Chère Sylvie, merci pour tout. Grâce à toi, j'ai pu faire un bout de chemin de plus dans cette aventure que fut Lambertrand.

vendredi 10 juillet 2009

Voies d’extinction…


Ma famille le sait, mes amis l’ont constaté et plusieurs d’entre vous s’en doutent. J’aime toutes les bêtes; les petites et les grosses. Celles qui ont des poils, des plumes ou des écailles. Qu’elles aient des antennes, une trompe ou même des anneaux.

J’ai aussi un grand respect pour les arbres, les plantes et certaines «mauvaises herbes». J’adore la teinte et le parfum des pissenlits, je craque pour les fleurs du chardon et pour les si jolies épervières orangées. Vous ne serez sans doute pas surpris d’apprendre, qu’incapable de mettre fin aux souffrances de trois géraniums faméliques qui avaient l’air d’avoir séjourné chez Baladine, je les transplantai dans le potager pour qu’ils finissent leur vie en douceur.

Les pages de mes Contes de Fée regorgent d'anecdotes parfois ridicules, comme le sauvetage d’une minuscule mouche destinée à servir d’encas à une énorme araignée. Ou fantasques, comme la fois où, sur la route 108, je fis stopper ma voiture … et celles qui me suivaient, pour tenter de persuader une jeune marmotte de regagner le fossé, alors qu’un poids lourd se dirigeait vers nous.

Moi qui suis plutôt discrète, qui n’aime pas attirer l’attention et qui, pour reprendre l’expression de mon ancien patron, suis «posée», vous seriez étonnés de voir la transformation qui s’opère lorsque j’aperçois une bestiole en danger. Exit le flegme, la placidité et le calme. Je deviens exaltée, survoltée et un brin téméraire. Vous vous souvenez de Hulk? Hé bien, imaginez une version miniature, sans le teint vert, quoique… Laissez-moi vous raconter.

C’était l’été, il y a 3 ou 4 ans. Je venais de fermer la boutique et j’attendais au feu rouge, à l’intersection d’une artère achalandée. Au milieu de la chaussée, quelque chose attira mon regard. Une masse sombre se trouvait pratiquement sur la ligne blanche et les voitures devaient faire un écart pour ne pas rouler dessus. Je compris rapidement de quoi il s’agissait. Aussi, dès que la lumière passa au vert, je m’engageai sur la voie transversale et fis monter ma camionnette sur le trottoir. À peine le moteur coupé, je bondis de l’habitacle et courus au milieu de la rue. Arrivée près de la boule d’un gris foncé, je n’eus guère le temps de réfléchir car le feu passait au jaune et les voitures commençaient à avancer. Je me penchai et pris entre mes mains la chose tiède qui demeura immobile. Je revins sur mes pas, grimpai un talus en tentant de ne pas me prendre les pieds dans ma robe longue et je déposai le petit paquet de plumes dans l’herbe dense. C’était un pigeon. Comment s’était-il retrouvé dans cette fâcheuse position? A-t-il survécu? L’histoire ne le dit pas.

Outre quelques araignées, mouches, bourdons et escargots, je n’avais pas réalisé de réels sauvetages depuis octobre 2008. Mais ça n’allait pas durer…

Lundi dernier, alors que je répondais à un courriel de Grande Sœur, je vis par la fenêtre ce qui me sembla une feuille morte qui tourbillonnait sur l’asphalte, comme soufflée par le vent. Le vent? Quelque chose clochait. Les arbres étaient immobiles et la «feuille» ne cessait de décrire des cercles, se déplaçant d’un côté, puis de l’autre dans la voie de droite.

Le Hulk en moi se réveilla et je me précipitai dans la rue comme si j’avais le diable aux trousses. La feuille n’en était pas une, vous l’aurez deviné. C’était une toute petite bestiole affolée, et qui, visiblement, était aussi myope qu’une taupe. Elle tournait en rond, cherchant un repère qu’elle ne trouvait pas. Avec mes pieds, je tentai de la diriger vers le rebord de la rue, mais dès qu’elle se heurtait à mes chaussures, elle me contournait et continuait son manège. Je n’osais trop la prendre de crainte qu’elle n’ait peur et me morde. Mes nombreuses tentatives furent vaines et des voitures roulaient vers moi… enfin, vers nous qui étions au beau milieu de la chaussée! Alors, quitte à passer pour la Fée-lée du village, je levai les bras bien haut pour stopper le trafic, décidée à ne pas laisser ma petite amie se faire écrabouiller. Après de longues minutes et tout plein de véhicules qui devaient nous contourner, je me décidai à attraper la bestiole par sa courte queue. Malgré ses protestations et ses contorsions, je réussis à la transporter sur mon terrain. Doucement, je la déposai dans l’herbe longue, loin des dangers que représente la rue pour les petits campagnols perdus et qui ne voient pas plus loin que le bout de leurs moustaches.

Alors, si par une journée de chaud soleil ou après une forte pluie, vous croisez quelqu’un sur le trottoir qui, le regard rivé au sol, se penche soudainement pour ramasser ce qui semble être une brindille, ne cherchez pas plus loin. Ce sera probablement moi, ou quelqu’un avec un cœur aussi sensible, qui ne peut se résigner à abandonner à une mort certaine, lente et atroce, de pauvres lombrics égarés.

Si ça me répugne? Pas vraiment. Si j’ai peur? Mais non! En fait, le plus grand défi c’est de tenter de me souvenir que je ne dois pas me mettre les doigts dans la bouche ensuite… ou dans celle de quelqu’un d’autre (** *).


PS : Ce sera mon dernier billet avant mon déménagement. Mais promis, vous aurez droit à des photos. Parole de Hulk euh… de Fée!

mercredi 8 juillet 2009

Faire le beau temps...

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Malgré la météo qui annonçait une couverture nuageuse, grise et triste au-dessus de la Nouvelle-Écosse la semaine dernière, nous eûmes droit, chaque jour, à de jolies et parfois chaudes apparitions de l'astre solaire.
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Ha! je ne me passerais plus de ma baguette magique! Depuis elle, je n'ai plus besoin de parapluie. Drôlement pratique...
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Ce monumental lieu de culte, c'est celui de la paroisse Sainte-Marie à Pointe-de-l'Église. Vous en saurez d'avantage en cliquant juste ICI et aussi .
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Un peu plus loin, sur la route, il y avait ce charmant phare. Vous auriez dû l'apercevoir, le matin même alors que nous n'avions pas le temps de nous arrêter pour le photographier. Un ruban de brume opaque flottait en arrière plan. Ciel, que c'était beau...
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Voilà, j'ai vidé mon appareil de tous ses souvenirs, enfin, de presque tous... Mais je le remplirai bientôt de bien d'autres clichés. Vous pourrez ainsi avoir l'impression de participer à mon déménagement sans avoir à lever le petit doigt. Certains de mes amis eux, n'auront pas votre chance et c'est à la sueur de leur front et de leurs aisselles qu'ils gagneront leur croute ... de pizza.


Je vous reviendrai bientôt!.

Vous dites? Vous ne savez toujours pas quel est le dénominateur commun entre une mouche, un pigeon, une marmotte et un campagnol? Patience, la réponse est en train de mijoter lentement, entre 2 boites et 4 rendez-vous..

lundi 6 juillet 2009

Dénominateur commun...

Qu'on en commun un pigeon, une mouche, une marmotte et un campagnol?
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Vous ne savez pas? Vous n'en avez même aucune espèce d'idée? Vous donnez votre langue à Jules?
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Hé! bien! Puisque c'est comme ça, vous devrez attendre un peu pour le savoir, car c'est une autre histoire comment dire... farfelue? étonnante? rocambolesque? Bref, digne d'un Conte de Fée...

Vendu...

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Qu'ajouter de plus? Que c'est le plus joli VENDU qu'il m'ait été donné de voir?
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Comment? Si j'avais remarqué les chaussettes? Sincèrement, vous croyez que qui que ce soit pourrait les manquer?

dimanche 5 juillet 2009

Il était une fois Port-Royal...

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C'est en 1939-1940 que l'habitation de Port-Royal fut reconstruite. Ce seront les descriptions et les gravures qu'avaient faites Samuel de Champlain, ainsi que des études sur les méthodes de construction utilisées en France à l'époque, qui permirent de faire revivre l'enceinte qui avait été commencée en 1605 pour accueillir des colons français, avant d'être incendiée en 1613 par une expédition anglaise partie de la Virginie.
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Malgré le flou de cette photo et le manque de netteté de la suivante, je voulais néanmoins vous montrer la salle commune. N'est-elle pas magnifique?
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Au-dessus de la grande salle, se trouvait le dortoir. Dans ce grand bâtiment aux murs de bois, sans aucune isolation, les nuits d'hiver durent être glaciales.
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Pour en apprendre d'avantage, vous pouvez cliquer ICI. Il semble qu'aucune photo ne puisse être agrandie comme le furent quelques unes des précédentes. Pourquoi? Aucune idée... Quelqu'un le saurait???
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vendredi 3 juillet 2009

Halte à Fort Anne...

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Lundi dernier, l'Evangeline Trail nous mena jusqu'à la ville d'Annapolis Royal. J'ai pensé à vous: voici quelques photos prises sur le site historique de Fort Anne.
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Puis, en soirée, avant de reprendre la route vers Kingston, nous nous sommes arrêtés au Garrison House Inn, un restaurant tout à fait charmant. Si c'était bon? Meilleur encore... et nous avons eu le plaisir de goûter un vin de la Nouvelle-Écosse qui nous a littéralement émerveillé les papilles! Lequel? Bonne question, très bonne question. N'est-ce pas mon insulaire?
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.PS: Vous pouvez cliquer sur les photos pour admirer les détails. Quant aux mots surlignés, ils vous dirigeront vers des sites qui vous en apprendront d'avantage. Cool hein?